NOTRE CAUSE
LE DRAME DU TRAFIC HUMAIN
Le trafic d'êtres humains est une forme d'esclavage dans laquelle des être humains font l'objet d'un commerce. C'est actuellement la troisième source de revenu criminel dans le monde avec 10,5 millions de victimes. L'Asie du Sud-Est, et notamment le Cambodge, sont particulièrement touchés par ce fléau. On dénombre plus de 200'000 victimes au Cambodge dont 30% d'enfants. Cet esclavage rapporterait plus de 52 milliards de dollars de revenu aux criminels chaque année en Asie du Sud-Est.
Les victimes sont en majorité des femmes et des petites filles, âgées de 2 à 20 ans. Victimes d'abus sexuels ou considérées comme étant potentiellement en danger. Elles ont été vendues par leurs familles pour des raisons économiques et sont exploitées par des proxénètes. Elles sont recrutées, transportées et réceptionnées par la force, la menace ou d'autres formes de contraintes. La participation des victimes est toujours involontaire, car même lorsqu'il y a consentement celui-ci est obtenu par la fraude, la tromperie, l'enlèvement, l'abus d'autorité ou en profitant d'une situation de vulnérabilité.
LES PRINCIPALES SOURCES AU CAMBODGE
Extrême pauvreté
Violence endémique envers les femmes
Manque d'éducation
Banalisation de la violence
cambodge,
les séquelles du passé
Le Cambodge est l’un des pays les plus pauvres de la planète, il est donc impossible de financer des centres de réinsertion localement. Il est nécessaire de lever des fonds à l’étranger.
En Asie du Sud-Est et plus particulièrement dans cet état, les facteurs historiques et culturels ont fourni un terrain propice au développement de l’esclavage.
Au cours des années 70, les Khmers rouges ont engendré un effondrement démographique sans précédent en torturant, affamant et assassinant plus de 25% de la population. Ce régime a également provoqué une désurbanisation rapide et un retour forcé à une société agricole, ce qui a totalement dévasté l’économie. Le pays peine encore à s’en remettre aujourd’hui et ses habitants vivent avec 360$ par année en moyenne.
Actuellement, plus de 50% de la population a moins de 25 ans. La nouvelle génération souffre encore des traumatismes qu’a fait subir Pol Pot, dictateur sanguinaire, à leurs aînés. Cela se traduit par une société encore très misogyne où violence domestique et discrimination envers les femmes sont monnaie courante.
L’avenir du Cambodge est entre les mains de sa jeunesse. Il est primordial que celle-ci comprenne les enjeux du trafic d'enfants. Il nous incombe donc de lever le voile sur ce fléau en travaillant avec la population.
AFESIP, militants
depuis 1996!
L’AFESIP, organisme créé par Somaly Mam, est notre partenaire sur place. Il compte une trentaine de professionnels (enseignants, éducateurs, psychologues, employés administratifs, enquêteurs, «sauveteurs» et gardiens) qui oeuvrent pour sortir un maximum de jeunes filles de leur condition et les accueillir dans notre centre.
Leur équipe est composée de cambodgiens qui parlent tous le Khmer, langue nationale du pays, ainsi que l’anglais pour la plupart d’entre eux. Cela nous permet d’entretenir des liens étroits et d’être informés en temps réel des progrès accomplis par les rescapées, tant sur le plan médical et psychologique que scolaire. Nos contacts hebdomadaires avec les responsables de l’AFESIP nous permettent également d’évaluer leurs besoins.
De plus, un membre du conseil de fondation de Solyna se rend au moins deux fois par année au Cambodge. Ceci afin de contrôler les avancées réalisées sur le terrain et le suivi des projets initiés. Le conseil de Fondation de Solyna procède également à un suivi régulier des états financiers de l'AFESIP, afin de vérifier l'utilisation des versements effectués. Les comptes de l'AFESIP sont finalement audités par KPMG chaque année pour garantir la bonne utilisation des dons.
En 2021, le travail de Somaly Mam a été reconnu et récompensé. En effet, grâce à la générosité du gouvernement Cambodgien le centre a entièrement été reconstruit. Le premier ministre a décidé d’offrir l’entier des travaux suite à sa visite du centre en 2019. Les anciennes infrastructures étaient devenues plus que précaires et insalubres, c’est pourquoi notre équipe est très heureuse de cette bonne nouvelle qui apporte un vrai changement à nos résidentes.